I- Le mérycisme |
II- La chocolatomanie |
III- Les troubles partiels de l'alimentation |
IV- Le grignotage compulsif |
La chocolatomanie peut, dans certains cas, être considérée comme un trouble alimentaire. En ce qui concerne les amateurs de chocolat, on peut en distinguer deux types : ceux, 8 fois plus nombreux, qui recherchent plutôt le goût du sucre et qui privilégient le chocolat au lait, aux noisettes ou fourré, et ceux qui préfèrent le chocolat noir avec 60 ou 70 % de cacao, parmi lesquels on retrouve les chocolatomanes.
La chocolatomanie est ainsi définie dans des travaux de 1985, effectués par les Drs Favre-Bismuth et Grouzmann, selon les critères suivants :
* prise exclusive de chocolat noir ( à plus de 50% de cacao );
* prise de chocolat égale ou supérieure à 100 gr. par jour;
* choix d'une marque de chocolat particulière.
Cependant, seulement certaines personnes présentent un comportement obsessionnel par rapport à l'ingestion de chocolat, en arrivant à se nourrir presque exclusivement de ce produit. La plupart des chocolatomanes, à la différence des personnes boulimiques, ne souffrent pas particulièrement de leur " dépendance " au chocolat et n'éprouvent pas de sentiments de culpabilité ou de honte. En général, ces personnes ne sont pas obsédées par la hantise de grossir et n'adoptent pas des stratégies de contrôle du poids comme celles employées généralement par les personnes boulimiques (vomissements, emploi de diurétiques ou laxatifs,...). Enfin, si " perte de contrôle " il y a par rapport à l'ingestion de chocolat, celle-ci reste limitée au chocolat et ne concerne pas d'autres produits sucrésLes sujets arrêtent de manger certains aliments, qu'ils aimaient pourtant jusqu'à présen,t à cause de la signification symbolique que revêt l'aliment. Certains adolescents deviennent ainsi végétariens ou même végétaliens de façon inattendu. Selon certains auteurs, ces troubles résulteraient d'un symptôme hystérique ou d'idées sous-jacentes quasi délirantes.
Le grignotage compulsif est un besoin irrépressible de manger certains aliments spécifiques. Les femmes sont d'avantage concernées que les hommes, notamment à la période prémenstruelle. Les facteurs psychologiques, tels que la dépression, le manque de confiance en soi, favorisent fortement le grignotage compulsif qui semble particulièrement orienté vers les aliments gras et sucrés qui sont perçu comme source de satisfactions émotionnelles.
Derrière une crise de grignotage compulsif , il y a généralement un trop-plein de tensions: une émotion forte que l'on a refoulée, un excès de stress... Dans la prise d'aliments, on recherche une consolation, un soutien.